LE SEL DE LA VIE (habitons poétiquement le monde)
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Toujours rien à vous montrer niveau illustration pour des raisons de secret professionnel (il va falloir attendre un peu), mais cela n’empêche pas un petit article autour de la poésie, au sens large du terme ; la poésie étant le fil rouge de mon année 2018 (fil à ne pas couper en 2019, mais à coupler avec un nouveau fil d'une autre couleur pour tisser une belle étoffe au fil des ans).
Pourquoi la poésie est-elle si importante? Peut-être parce qu'elle est une des rares, voire la seule allumette (avec l'humour) que l'on peut gratter pour allumer une chandelle quand on n'y voit plus clair. C'est aussi une corde de sûreté à laquelle se raccrocher quand on doit longer une falaise donnant sur le vide, pour atteindre une terre vaste et ferme ; une corde dont les extrémités sont solidement nouées dans le passé et dans l'avenir, le tout étant de ne pas couper la corde dans le présent pour éviter de se casser la margoulette (ce qui serait franchement dommage vu le chemin accompli, avouons-le). La poésie ne gomme pas les difficultés de la vie, mais elle aide à les traverser et à les transmuter pour éviter l'écueil de la violence, en nourrissant notre cœur et notre humanité. (A noter que Jean Moulin lisait beaucoup de poésie pendant la guerre, et caricaturait ses bourreaux aussi, voilà).
Habiter poétiquement le monde, c'est une façon de retrouver le sens du sacré (la valeur juste de chaque chose), et de “résister” de manière constructive à un mode de vie qui tend vers la déshumanisation de la société et de tout un chacun ; celui de la mauvaise utilisation de la technologie, de l'économie, des ressources de la planète, et l'uniformisation (qui remplissent les poches d'une poignée d'individus qui centralisent les richesse parce qu'on le leur permet en achetant leurs produits : et si on boycottait tout ça pour voir, à grande échelle j'entends ; ça serait vite réglé...).
L'INSURRECTION POETIQUE
"La poésie peut encore sauver le monde en transformant la conscience" - Lawrence Ferlinghetti
Fait de langue, la poésie est aussi, et peut-être d'abord, "une manière d'être, d'habiter, de s'habiter" comme le disait Georges Perros.
Parole levée, vent debout ou chant intérieur, elle manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l'homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l'avoir et du pouvoir, le voeu d'une vie intense et insoumise. Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le "sentiment du oui". Elle invite à prendre feu.
Comme chaque fois, ce sont des contenus culturels qui vont servir de matière de base à la réflexion de chacun :
・ Cinq émissions radiophoniques sur la base du livre de Françoise Héritier “Le sel de la vie” ; qui met en lumière la magie des petites choses simples et extraordinaires qui font littéralement notre vie (pourquoi ne pas remplir un carnet de son propre “sel de la vie” et le relire souvent?). Les émissions se construisent en deux parties : des lectures d'extraits du livre par Dominique Blanc, puis des échanges au sujet de l’œuvre de Françoise Héritier ; anthropologue qui a beaucoup travaillé sur le féminin et le masculin.
・ Une autre émission radiophonique, pour partir à la rencontre de Michel Simonet, troubadour des temps modernes : un suisse, qui a choisi d'être balayeur, et qui exerce son art au quotidien en le transformant en acte poétique, pour lui et pour les autres. Un livre témoignage est né de sa plume suite à toutes ses rencontres ; “une rose et un balais”.
・ Et pour bien prendre conscience de l'importance de rester maîtres des outils technologiques, et non l'inverse ; trois chansons, dont une de Paul Mc Cartney dont le clip résumera la situation pour celles et ceux qui ne comprennent pas l'anglais. Pas question de laisser glisser notre humanité dans les robots : des chinois qui vivent en couple avec des poupées, des jouets connectés pour les enfants, des voitures sans chauffeur, des consultations médicales avec des applications informatiques, des robots qu'on aimerait voir apporter des soins aux personnes âgées dans le futur, des caisses qui remplacent les humains... Très peu pour moi !
・ Le dernier lien s'adresse à mes confrères et consœurs artistes auteurs, ainsi qu'à celles et ceux qui se préoccupent de l'avenir de la culture en France ; il présente un nouvel état des lieux, réalisé par “la ligue des auteurs professionnels”.
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