NENETTE et RINTINTIN
Bientôt le 14 février... De quoi s'occuper ce week-end en un mot...
En cette année où l'on commémore un autre triste 14
(le 14 de celle qu'on pensait être " la der des der"...),
mon article de St Valentin rassemblera ces deux dates,
comme un baume ; pour souligner le meilleur
dont est capable l'être humain, au lieu d'enfoncer
le clou de la souffrance, de la honte et du pire...
Loin de la récupération commerciale de l'amour, fleurit l'Amour !
J'ai découvert l'an dernier une histoire comme je les aime :
celle de "Nénette, Rintintin et Radadou".
Elle raconte que pendant la première guerre mondiale,
deux jeunes tourtereaux de la capitale ont survécu aux
bombardements de la population civile... Ce petit miracle
porteur d'espoir n'a pas tardé à se répandre dans toute la ville,
et les femmes ont, de nouveau dans l'histoire, semé la Beauté
au coeur du chaos, avec trois fois rien, et beaucoup d'Amour...
Comment ?
En souvenir de ce petit couple miraculé ; elles se sont mises à
réaliser des petites poupées de laine à l'éffigie des amoureux,
les baptisant du nom des poupées de l'illustrateur Poulbot :
"Nénette et Rintintin". "Radadou" leur "petit lardon" a bien vite
trouvé sa place à leurs côtés ;)
Les parisiennes de cette sombre époque offraient donc
ces porte-bonheur à leur amoureux ; qu'il soit en ville ou
qu'il se batte dans les tranchées... Nénette Rintin et Radadou
étaient sensés protéger des bombes...
"Acceptez ce charmant fétiche,
Il est le seul assurément,
Avec lequel l'on peut se fiche
Des bombes et du bombardement"
(dessin de Francisque Poulbot)
Certains y verront de la naïveté et du fétichisme, personnellement ;
j'y vois la Beauté de l'être humain qui revient à l'essentiel
en situation de crise : l'Amour, la fraîcheur et l'humain...
Et toujours les femmes derrière ces petits miracles...
Les femmes aux doigts de Fées, passant des heures à peaufiner
leurs petits personnages, le coeur remplit d'espoir...
Le temps où l'on prenait du temps, le temps où tout le monde
était doué de ses mains car pas de technologies esclavageantes,
le temps ou trois morceaux de laine tissés ensembles
réchauffaient plus le coeur qu'un froid et tape à l'oeil "solitaire"
(taché de sang) qui porte si bien son nom... A méditer...
Ce petit couple a des airs de Martenitza bulgare...
(bientôt le 1er mars : ça tombe bien !)
J'avoue ne pas savoir lequel s'est inspiré de l'autre
(à moins que le hasard ait une fois encore fait son oeuvre) ;
mais on en a tous fait étant petits, sans forcément savoir,
et ça serait sympa de ne pas perdre tout ça, vous ne croyez pas ? :)
Pour tout savoir sur ce trio qui tient chaud :
son origine, sa chanson, et comment les fabriquer :
cliquez sur les pelottes de laine !