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COURAGE, VIVONS !

Publié le par severine

Double événement comme chaque année à cette période ;

le Printemps des Poètes, du 7 au 23 Mars, et la journée des droits des femmes, le 8 mars. Ce sera d'autant plus aisé de lier les deux cette année étant donné que le thème du Printemps des Poètes 2020 est le Courage ; "femme courageuse" : pléonasme ! (sachant qu'il y a toujours des exceptions qui confirment la règle, nous sommes d'accord).

 

Le courage... Ce n'est pas uniquement être à l'origine de gestes héroïques ; c'est aussi pour beaucoup de femmes d'autres temps ou d'autres latitudes, vivre malgré tout.

Vivre sans espace pour exister au sein d'une société (sauf celui de potiche, de tirelire, de poule pondeuse, d'esclave ou de pâtisserie), en se créant son propre espace pour Être, quand tant d'autres (hommes ou femmes) se contentaient de paraître.

 

Cette année, sur fond mélancolique de Brexit, j'ai envie de rendre hommage à des héroïnes anglaises, réelles ou de fiction.

Des héroïnes réelles comme ces auteures qui écrivaient en cachette ou publiaient leurs écrits sous pseudonymes masculins, ces auteures qui à défaut de dot ont vécu une vie affective ou une vie plus juste à travers leurs œuvres, permettant ainsi aux mentalités d'évoluer. Ces auteures qui malgré des deuils et des santés fragiles ont continué à pratiquer leur art comme un baume, jusqu'à la mort, nous léguant des créations imprégnées de la substantifique moelle de leur Vie. Et des héroïnes de fiction ; prolongations de leurs auteures, qui parvenaient à faire fondre les diktats du patriarcat et des bonnes convenances jusqu'à la concrétisation de leurs aspirations profondes, jusqu'à l'accès au Graal de l'épanouissement qui guérit et mène à la félicité de tous (avec, comme par hasard, l'aide de la vie qui va dans leur sens).

 

Voici donc mon petit panthéon féminin britannique ; auréolé d'un romantisme que j'assume totalement ! Un peu de romantisme ne fait pas de mal par les temps qui courent.

 

Chaque paragraphe contient des liens vers la biographie ou le travail de l'héroïne concernée.

C'est toujours intéressant de farfouiller un peu dans la vie de ces femmes ; il y a malheureusement souvent des événements tragiques, mais chacune assumait de vivre pleinement son unicité, dans la modestie et la discrétion, ce qui a, étrangement ou pas, permis qu'on parle encore d'elles aujourd'hui.

Jane Austen (1775-1817) écrivait en cachette et publiait sous pseudonyme masculin ! Elle a pu gagner un peu de sous grâce à ses écrits bien qu'étant femme (femme brillante !), mais ne put épouser l'homme qui lui plaisait par faute de dot...

Auteure fétiche en Angleterre, elle est considérée comme la mère du roman moderne, excusez du peu ! Elle mourut assez jeune, des suites d'une maladie, en bonne romantique... J'avoue que je n'ai lu aucun de ses romans, mais j'ai été plus que touchée par le récit de sa vie, et par sa détermination à exister en projetant cette vie en avant à travers son art, à tel point qu'on parle encore d'elle aujourd'hui ! Elle pratiquait l'art d'être rebelle avec subtilité, en évoluant dans une société dont elle respectait les règles, tout en dérogeant à la règle ; le meilleur moyen d'amener ceux d'après à s'interroger sur leurs idées reçues... Admiration.

LES LIENS : la vie de Jane Austen, son œuvre en 4 émissions radiophoniques.

Je vais faire d'une pierre trois coups avec Jane Eyre de Charlotte Brontë (1816-1855), et son incarnation au cinéma par Charlotte Gainsbourg, moitié anglaise.

La vie de Charlotte Brontë fut parsemée de deuils, mais riche d'écrits personnels ou en fratrie.

Elle publia ses écrits sous pseudonyme masculin, elle aussi, et s'inspira de sa vie pour écrire Jane Eyre, jusqu'à la dureté des établissements éducatifs qui eurent raison de la vie de ses sœurs aînées.

Elle décéda jeune elle aussi, comme toute héroïne romantique qui se respecte.

Jane Eyre ; une des plus belles histoires d'amour littéraires, où l'intelligence, l'honnêteté, le courage et l'indépendance d'esprit d'une orpheline modeste (et qui dessine) la rendent digne d'amour malgré son siècle (amour réciproque et couronné après tant d'épreuves).

Qui pouvait mieux que Charlotte Gainsbourg incarner Jane Eyre à l'écran ?!

Un message aux jeunes filles d'aujourd'hui : la féminité et la puissance ont mille visages ; à chacune de trouver en soi ceux qui lui correspondent. Alors pas besoin de s'habiller, de se maquiller ou de se comporter comme Kim K.. La féminité et la puissance peuvent rayonner de l'intérieur, et puissance ne signifie pas aptitude à dominer les autres, mais aptitude à se conduire dans la vie. Merci Charlotte Gainsbourg !

LES LIENS : la biographie de Charlotte Brontë, son roman Jane Eyre, l'adaptation radiophonique du roman en 10 épisodes, la bande-annonce de l'adaptation cinématographique de 1996.

Tant qu'on est dans les films ; on continue avec FireLight (1997), inspiré de Jane Eyre sous certains aspects, où l'on découvre ce qu'une femme peut être amenée à faire pour sauver l'honneur de son père, et comment une gouvernante peut éduquer une (son) enfant, pour lui éviter le même sort, par le biais de cartes aquarellées... J'adore. L'Angleterre est le Royaume de l'aquarelle !

LES LIENS : le synopsis du film, un extrait.

Tant qu'on est dans les aquarelles ; célébrons Edith Holden (1871-1920), illustratrice et aquarelliste-naturaliste de grand talent, la meilleure pour moi, parce qu'elle peignait la flore et la faune de sa belle campagne anglaise, enrichies de l'amour qu'elle leur portait ; une merveille...

Fille de fabricants de couleurs, elle était aussi medium spirite.

The country diary of an Edwardian Lady, journal naturaliste de l'année 1906, a dépassé le million d'exemplaires vendus dans le monde ; là-bas c'est un cadeau incontournable à faire aux personnes aimées, à tel point que la vie d'Edith Holden fut adaptée en série télévisée !

Edith Holden est décédée à 50 ans, en cueillant des chattons de châtaignier sur les bords de la Tamise... Une fin digne d'une héroïne de roman.

LES LIENS : le site anglais dédié au livre, un article sur la série télévisée, la biographie d'Edith Holden.

Tant qu'on est dans la nature ; une jolie histoire, Le jardin secret de Frances Hodgson Burnett (1849-1924), où Mary Lennox, jeune orpheline, s'éveille à la Vie au contact de la Nature, avec un effet boule de neige sur son entourage ! C'est la jolie métaphore du jardin-vie à l'abandon qu'on défriche et cultive pour en faire un petit paradis intérieur... Fabuleuse petite Mary.

Évitez l'adaptation cinématographique de 2020 qui tue la poésie à grands coups d'effets spéciaux et de caméra volante ; préférez la version de 1993, avec la choupinette Kate Marbely ; une merveille d'authenticité ! Plus c'est simple, plus c'est poétique, cf la Belle et la Bête de Jean Cocteau.

LES LIENS : le roman, la bande-annonce du film de 1993, un extrait du film.

Tant qu'on est près des enfants ; on pensera à Mary Poppins ! Écrit par Pamela Lyndon Travers (1899-1996), une américaine certes, mais l'histoire se déroule en Angleterre.

Je préfère l'adaptation de Disney au roman, avec la féerique et pétillante Julie Andrews, anglaise elle-même !

Mary Poppins incarne toute la petite magie facétieuse et spontanée dont les femmes sont capables pour recadrer les situations et résoudre les problèmes. Poppins n'a pas besoin de militer pour le droit de vote avec Mme Banks ; elle est Fée, une Fée qui a intégré depuis longtemps son indépendance et sa force créatrice ; elle est sa propre patronne !

LES LIENS : un extrait du film, le roman.

Tant qu'on danse avec les Fées, les toutes petites femmes de l'Invisible ; je pense aux Fées de Cottingley, ces fameuses photos truquées de Fées prises par deux fillettes anglaises en 1917 (une des deux fillettes a cependant toujours prétendu que la 5° photo était vraie, jusqu'à sa mort...).

Vraie ou pas, je veux bien croire qu'il y a des Fées à Cottingley, et qu'elles jouaient avec des enfants ; comment et pourquoi se montrer à de vieux barbons... ?!

Un joli film raconte cette histoire, Fairy tale a true story ; un cocon de poésie dans l'esprit de l'adaptation cinématographique du Jardin secret. Les toutes petites Fées apaisent et rassurent par la poésie qu'elles rayonnent ; les 5 photos des Fées de Cottingley ont d'ailleurs eu ce même effet sur beaucoup de personnes, comme un baume après la guerre.

LES LIENS : la bande-annonce du film, un article sur la vente de clichés originaux en 2019, toute l'histoire.

Fées toujours, avec une auteure-illustratrice bien connue pour ses Fées des fleurs ; Cicely Mary Barker (1895-1973) ! Il y a quand même quelques femmes qui ont percé dans l'illustration en Angleterre à cette époque (on les cherche en France).

Sa santé plus que fragile et son immense modestie ne l'ont pas empêchée de publier très tôt ses dessins, eh oui ! Ses petits êtres ailés continuent à être publiés, plus que jamais j'ai envie de dire ; (re)découvrez-les avec délice, impossible de s'en lasser !

LES LIENS : la biographie de CMB, ses petites Fées à l'aquarelle.

Une autre auteure-illustratrice, à la pure sauce anglaise parfumée de cottage au jardin débordant de de roses trémières : Beatrix Potter (1866-1943), et sa petite ménagerie vêtue à la mode de l'époque !

Petite, j'avais Le tailleur de Gloucester, où des myriades de petites souris cousaient et brodaient, tout en se faufilant entre les tasses en porcelaine anglaise du vaisselier... Travail tout en finesse ! Beatrix Potter, dans toute sa modestie, disait qu'elle ne savait que reproduire des choses existantes en dessin...

Elle devait épouser son éditeur (mr Warne de Warne & Noble), qui décéda avant leur mariage... Encore un drame, encore la pratique artistique qui apaise puis gomme la solitude, avant le baume d'un nouveau mariage qui répara tout.

LES LIENS : un site dédié à Beatrix Potter et à son travail, l'adaptation cinématographique de sa vie (je ne l'ai pas vue, mais j'en ai eu de très bons échos !).

Et pour clore la visite de mon petit panthéon féminin britannique,

une héroïne de comédie musicale plutôt rigolote ; My Fair Lady (Pygmalion, 1914) !

On ne la présente plus : Eliza Doolittle, qui passe littéralement de la rue à la bonne société via l'apprentissage du langage et des bonnes manières à l'occasion d'un pari déplacé entre bonshommes... Pris à leur propre piège !

C'était très facile de dire que les femmes étaient niaises et grossières du temps où on leur interdisait toute forme d'éducation, ou du temps où l'éducation était réservée aux classes supérieures de la société...

Eliza fut incarnée à la scène par la Fée Julie Andrews, et à l'écran par la fragile Audrey Hepburn. Comme dans Mary Poppins, on est au temps des suffragettes !

LES LIENS : l'histoire de la comédie musicale et du film, un extrait de la comédie musicale, la bande-annonce de l'adaptation cinématographique.

On terminera par le Printemps des Poètes, et un poème de circonstance pour se détendre loin des messages anxiogènes du moment ; la poésie, la beauté, l'émerveillement, la nature et la fraîcheur sont les meilleurs remèdes aux bobos du cœur et de l'âme ; que la poésie et la tendresse soient avec vous, savourez pleinement tout ça, et pour prolonger le romantisme : ouvrez grands les yeux ; les violettes odorantes, si petites si discrètes mais si parfumées, pointent le bout de leurs pétales   :)

LES LIENS : le Printemps des Poètes 2020, un poème de François Cheng sur le Féminin.

 

Niveau illustration : j'aurai des choses à vous montrer fin avril, d'autres fin mai, et d'autres en septembre. À suivre.

                 

Publié dans COUPS DE COEUR

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RETROUVER LE FIL

Publié le par severine

Environ 120 feuilles A4 + 1/3 de crayon + 3 gommes mie de pain + 1 mois et 3 semaines = 188 dessins (environ 200 si je compte ceux qui ne me plaisaient pas et les modifications liées à toute commande) : record battu !

Rdv fin mai pour le résultat; du choupinou au menu, ce qui fait le plus grand bien après 1 an de dessins techniques pour les adultes (il y a des années comme ça).

 

À part ça, pour suivre l'évolution de la grande croisade des artistes-auteurs, cliquez sur la photo ci-contre pour en apprendre plus sur le fameux "rapport Racine", qui avait malencontreusement été égaré par le ministère de la culture... Il y est question de BD, mais c'est valable aussi pour l'illustration. On ne demande pas à rouler sur l'or; un juste milieu nous conviendrait parfaitement, d'autant plus qu'il a existé à une certaine époque (Allô Saint Antoine ?  ^^).

 

Et comme mon programme 2019 c'est la "câlinou year"; quoi de plus doudou comme fil rouge que la laine ?

Cliquez sur les vignettes ci-dessous pour accéder à des contenus plus qu'inspirants autour de l'art du fil !

 

Le fil me fait toujours penser aux Déesses de l'ancien temps qui filaient, dévidaient et coupaient le fil des vies humaines... À nous de choisir si on désire une vie de petit coussin, de napperon, de dentelle, de carré granny (ça me plaît bien) ou que sais-je encore.

Et n'allons pas croire que la laine est une histoire de filles; non non non : sur un des sites présentés, vous apprendrez que les motifs jacquard islandais ont été inventés par les bergers qui gardaient leurs troupeaux, eh oui !

 

Pourquoi se mettre à la laine ? Parce que c'est tellement agréable de fabriquer ses accessoires, ses petits cadeaux et sa déco (en créant ses propres modèles après quelques années de pratique). Parce que c'est jouissif de faire des petites pelotes rondes avec des restes de laine (à chacun ses petits plaisirs), et quel challenge et quelle fierté à l'heure du "tout tout de suite", d'étaler sur plusieurs mois la réalisation d'un plaid de canapé, raaa !

Faire soi-même c'est aussi l'occasion de prendre conscience du temps de fabrication des choses, pour bien comprendre que le "pas cher" va de paire avec "exploitation".

Le crochet et le tricot tiennent aussi lieu de méditation idéale pour celles et ceux qui ont trop souvent le nez dans les étoiles, grâce au contact rassurant avec la matière toute douce et colorée   :)

Soyez rebelles : lâchez les smartphones et retrouvez le fil ! Le web regorge de tutoriels pour celles et ceux qui démarrent de zéro en plus, alors pourquoi s'en priver quand on est tenté.

  

L'horloge de chêne tricote
avec ses aiguilles de fer
un invisible pull-over
et le temps lui sert de pelote.

Maille à l'endroit, maille à l'envers,
le temps lui file entre les doigts,
fil de neige pour les jours froids
et fil d'herbe pour les jours verts.
(...)

Charles Dobzynski - L'Horloge

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LE CHAMP DES POSSIBLES

Publié le par severine

Au menu du jour, un schéma explicatif pour un livre pratique des éditions Leduc.s.
Souvent on dit "il faut te faire un dessin ?"; force est de constater que oui, parfois, faire un dessin facilite la compréhension de certaines choses ou notions.

 

Ici la demande était de rationaliser et poétiser un schéma existant, pour un ouvrage traitant de l'alcoolisme au féminin  : "L'alcoolisme au féminin – En finir avec les tabous, s'en sortir", du Dr Laurent Karila.
Je n'ai pas eu accès au manuscrit en amont, mais rien qu'en ayant accès au schéma (quelles attitudes et produits sont considérés comme addictifs, et les racines de tout ça), le contenu s'annonce plus qu'intéressant et utile.
Sortie en librairie ce mois-ci; cliquez sur la couverture pour plus d'informations.

Si seulement en France, on pouvait, ou plutôt on voulait enfin, développer les pratiques artistiques à l'école, comme tant d'autres pays le font, on aurait moins de soucis d'addictions et de dérives qui se développeraient avec l'âge : le principe de l'activité artistique est d'utiliser l'énergie des émotions difficiles pour créer quelque chose (comme on creuse des canaux pour irriguer un champ), plutôt que pour se détruire, détruire sa vie, ou piétiner celle des autres...
On base tout sur la tête en France; on n'est pas des têtes sans corps que je sache, rappelons que notre petit bidou est reconnu comme étant notre second cerveau.

Le schéma de l'arbre des addictions, avant/après :

 

Pour terminer sur une note poétique; ouvrez grands les yeux et les oreilles :
les merles roucoulent le soir, les oiseaux commencent à bien chanter, les premiers perce-neige sortent, les plantes à la maison font de belles pousses, et les levers de soleils se teintent chaque jour de couleurs époustouflantes, un vrai spectacle...
Aura-t-on un mois de février saupoudré de neige comme l'an dernier ?
En attendant de le découvrir, pour celles et ceux qui auront le temps : laissez-vous tenter par le WE de comptage des oiseaux des parcs et jardins (25 et 26 janvier), avec vos petites jumelles de montagne, et une thermos de chocolat chaud ou de soupe    :)

Publié dans ILLUSTRATION

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CÂLINOU YEAR !

Publié le par severine

 

Une nouvelle année commence, une nouvelle décennie aussi;
tous les espoirs sont permis!

Le mois dernier, j'entendais Matthieu Ricard dire à la radio qu'un de ses amis pensait que "s'émerveiller" c'est  "aimer et veiller".
On pourrait aller plus loin en disant que c'est aussi "semer et veiller"; un fil rouge qui me plaît bien pour 2020 : semer et veiller au grain (intempéries) pour veiller aux grains qu'on a semés; grains de tendresse, et grains de l'avenir, dont les enfants du monde.

Qui sait mieux s'émerveiller que les enfants?
Les enfants vivent dans l'instant, sont curieux de tout, surtout de ce qui leur est inconnu : ils aiment faire, acquérir des savoir-faire, mettre et voir de la magie, de la beauté et de l'humour en tout.
Cet état de fait les protège de la peur tout en les rendant créatifs. Ils savent et veulent évoluer.

Les enfants jouent avec sérieux, sans se prendre au sérieux, tandis que les grandes personnes ont une fâcheuse tendance à tartiner des couches de gravité sur des tranches de vie, accompagnant le tout d'un verre à moitié vide : pas très attrayant comme goûter   ^^
Tant qu'on est dans le jeu et les mots, après le "s'émerveiller" de l'ami de Matthieu Ricard, pourquoi ne pas "rubiscuber" la "gravité"?
"Gravité" c'est la pomme de Newton; c'est lourd et ça tombe (et ça fait mal si on se la prend sur la bobine). En anglais, "grave" c'est la pierre tombale (ce qui se passe de commentaires), tandis que léger se dit "light", "light" signifiant aussi lumière.
Pourquoi toujours s'en remettre une couche?

Laisser de l'espace à son enfant intérieur n'est pas preuve d'immaturité, au contraire;
ce sont bien souvent les personnes trop sérieuses qui sont les plus irresponsables, les plus cupides et les moins créatives au sens large du terme (capacité à agir différemment).
Se prendre au sérieux est le meilleur moyen de faire fausse route; la fraîcheur d'esprit et la tendresse semblent préserver de la corruption et permettre l'accès à une certaine clairvoyance, comme celle dont bénéficient les poètes qui ont vu de très loin se pointer le museau humide du désenchantement du monde.

Et la situation climatique?
Beaucoup pensent que les petits gestes sont inutiles face à l'immobilisme et à l'hypocrisie des politiques et des lobbies. J'ai envie de dire que pas forcément;
les enfants croient aussi au Père Noël, et quand on ose le premier pas dans la vie, la vie fait souvent les dix pas suivants.
On aurait tort de sous-estimer l'impact des petits gestes sur l'inconscient collectif,
je m'explique, en ressortant mon Ruppert Sheldrake du tiroir.
Ce scientifique a souvent parlé de l'histoire du "100° singe" :
sur une île où l'on mettait des patates à disposition des petits singes, l'un d'entre eux a eu l'idée de laver sa petite patate dans l'eau avant de la consommer. Le résultat gustatif l'ayant satisfait, il a partagé le tuyau avec ses petits camarades (si ma mémoire est bonne, c'était une femelle...). Lorsqu'un 100° individu s'y est mis, l'information s'est diffusée à toute l'espèce, à différents endroits du monde... Mystère et boule de gomme!

Sheldrake a mis en place ce genre d'expérience avec des mots croisés; lorsqu'un groupe de personnes réalisait la veille les mots croisés du journal du lendemain, les autres trouvaient les solutions plus rapidement à la sortie du journal en question.
Alors? Alors réjouissons-nous : chaque petit geste et changement de vie intégré est inscrit dans le grand inconscient collectif (une sorte de web), à disposition de tous. D'où l'importance de faire sa part comme un petit colibri, pour enraciner les bonnes habitudes.
Chaque solution à nos problèmes est peut-être une solution trouvée et offerte par d'autres, ou une solution qu'on offre à qui en aura besoin; c'est bien plus confortable de se dire que les soucis peuvent avoir un sens et une utilité qui nous dépassent, non?

Je vous souhaite une année 2020
pleine de tendresse et de fraîcheur,
à l'intérieur et à l'extérieur.
Un "juste milieu" heureux,
où les petits morceaux de sucre de Mary Poppins
qui changent l'eau en thé et le pain en cake,
seront chaque jour au rendez-vous pour remplacer
les tranches de vie tartinées de gravité
et les verres à moitié vides!

Bien à vous toutes et tous,
XXX

À l’affût des moindres bonheurs,
Prompte à colorer l'instant pâle,
Elle sait t'isoler des râles,
Pour t'offrir l'espace des fleurs.

Alice Cluchier - “Tendresse”

Dans les temps où le mal vient de ce que les hommes se méconnaissent et se détestent, la mission de l'artiste est de célébrer la douceur, la confiance, l'amitié, et de rappeler ainsi aux hommes endurcis ou découragés que les mœurs pures, les sentiments tendres et l'équité primitive sont ou peuvent être encore de ce monde.

George Sand – Préface de "la petite Fadette"

 

Cliquez sur les Belles Bleues ci-dessous pour des câlinous du nouvel an !

 

PS : si tout le monde consommait comme un français, 3 planètes par an seraient nécessaires pour satisfaire les envies de la collectivité (2 en 1999, et quand on voit la taille de la France à l'échelle de la planète...) ;
ce ne serait pas si difficile de diviser sa consommation par 3, en s'écoutant avant de sortir son porte-monnaie... Les plus gros consommateurs sont les USA et l'Australie (5 planètes) ; c'est là que le feu fait des ravages (pour purifier?), et rappelons que Notre-Dame, symbole du Vivant, a brûlé l'an dernier... À méditer.

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VIVE LE VENT D'HIVER

Publié le par severine

 

À toutes et à tous
*De Chaleureuses
et Lumineuses Fêtes*
,
sous le signe de la douceur,
du rêve et de la simplicité,
qui conservent si bien les
cœurs d'enfants (petits et grands)
en état d'émerveillement!
L'émerveillement est une
petite flamme qui tient chaud,
et qui révèle bien des choses
au cœur des longues nuits d'hiver.

Cliquez sur la carte de vœux!

Et comme aujourd'hui c'est l'hiver, nos journées vont pas à pas reprendre du poil de la bête, ce qui entre nous est plutôt chouette.
Pour l'occasion, que vous soyez en famille ou au travail pendant les Fêtes, voici quelques friandises de circonstance, pour ambiancer l'open space ou vos petits nids décorés!
Cliquez sur les quintuplés de l'hiver pour découvrir le tout, et replongez-vous dans ma Médiathèque du Père Noël; des nouveautés se sont invitées pour encore plus de musique et encore plus de belles histoires (nouvelle rubrique contenus youtube, entre autre)! J'ai été biberonnée à tout ça dans mon enfance, de bonnes traces sont restées, particulièrement le goût de la magie simple et tendre de la Noël, peu importent les circonstances : offrez ce cadeau à vos enfants, c'est une force!

Gardez aussi un oeil sur la page de Radio classique : les deux concerts de Noël seront bientôt en réécoute; celui du 20 était un gros bonbon qui fond dans la bouche, il en sera sans doute de même pour celui du 22 qui sera lui aussi diffusé en direct   :)
Concernant les émissions sur les opérettes (les 10 épisodes seront rediffusés visiblement); j'en entends déjà qui craindront la ringardise... On a trop d'idées reçues au sujet des opérettes; leur humour bon enfant fait tellement de bien par les temps qui courent, et chanter des opérettes n'est pas à la portée de tout le monde (déjà il ne faut pas rigoler en chantant, chose qui relève du challenge)! Les opérettes sont de vrais spectacles, dans les années 80 on en passait régulièrement à la télévision, ainsi que de jolis ballets comme Casse-Noisette. J'ai été biberonnée à ça aussi, et j'en suis ravie! Laissez vous surprendre par l'univers des opérettes, vous ne serez pas déçus!

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À VOS MARQUES ! - PRÊTS ? - COLORIEZ !

Publié le par severine

Jour de fête ! Voici comme promis un aperçu des fruits de ma collaboration avec Maped en 2018 : c'est un retour à ce qui est un peu devenu ma spécialité; à savoir les coloriages !

5 illustrateurs ont travaillé sur cette jolie gamme de produits de cette marque française (cliquez sur la photo ci-dessus); les styles graphiques sont vraiment soignés, ça fait plaisir à voir   :)
Le principe était de concevoir des illustrations, format A3 ou 80x100 cm, qui seraient reproduites en entier ou en partie sur différents supports à colorier.

On a par exemple des posters XL, des sets de tables en papier pour les goûters d'anniversaire, des cartes postales, des livrets de jeux, des cahiers de coloriages à spirales, des papiers magiques à effets à colorier, des sets de table en plastique à colorier, des toiles à peindre et des peintures magiques. Je pense qu'il y aura d'autres supports de déclinaison à venir au fil du temps : un aperçu en vidéo ci-dessous !

 

L'originalité de ces coloriages réside dans la présence de photos décalées intégrées aux visuels à thème; j'ai pour ma part travaillé sur le thème des châteaux.

Ci-dessous les visuels de base mis à plat :

 

--------------------- LES POSTERS GRAND FORMAT 80x100 cm ---------------------
sur le thème des saisons

 

 

Le Printemps au jardin

L'Hiver à la neige

L'Été à la plage

 

 

--------------------------------------- LES FORMATS A3 ---------------------------------------
sur le thème des châteaux

Joutes bourguignonnes

Invasions barbares

Danse des rubans

Roulez carrosse

Matou 1er et ses larbins

Copernic à sa lunette

Voilà ! À part ça, l'année se termine/commence pour moi avec des petites choses dans le registre "cro mignon" qui sortiront en mai 2020; à suivre !

Publié dans ILLUSTRATION

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