SOBRIÉTÉ HEUREUSE : SANS GASPI, LA FÊTE EST PLUS JOLIE !
Suite à l'écoute d'une émission économique ("une planète à nourrir" ; tuyau par une copine), j'ai eu l'envie de revenir un peu sur la notion de "sobriété heureuse", exemples à la clef. Si après cet article la sobriété heureuse reste pour vous synonyme d'austérité et de sacrifice, je m'en remettrai à la malice de votre "petit mouflet intérieur" pour vous ouvrir à tout ça au fil du temps.
En ce qui me concerne, je suis arrivée à la sobriété heureuse par les humbles revenus liés à ma profession : c'est là que la créativité, le sens, la poésie, l'originalité et la saveur se sont invités en grande pompe au quotidien (cet état de fait donnant aussi du sens aux difficultés ; l'atout majeur pour apaiser l'incompréhension et les colères, ce ce qui se révèle être bien plus confortable).
Le principe de la sobriété heureuse c'est quoi ; aller à l'essentiel, fabriquer, transformer, recycler, réparer, échanger, acheter en seconde main, réfléchir avant d'acheter (d'où ça vient, qui l'a fait, dans quelles conditions, en quelles matières, à qui iront les sous, en ai-je vraiment besoin-envie, etc). C'est épargner le plus possible les ressources de la planète, pour notre survie et celle des générations à venir, tout en apprenant de nouvelles choses, et tout en donnant du sens et des couleurs à la vie.
Ci-dessous je m'en vais partager avec vous un petit florilège d'activités "sobriété heureuse" ; à chacun de trouver celles qui correspondent le mieux à sa personnalité (c'est un joli moyen de se (re)découvrir aussi). La spécificité de ces activités est de coûter trois cacahuètes, voire rien du tout ; autant de sous de libérés pour acheter au marché de bons légumes et fruits issus de l'agriculture raisonnée locale (et votre santé et la planète vous feront des bisous).
Dans ma besace magique j'ai donc :
- des cotons à démaquiller lavables, en vieux tee-shirts et serviettes éponge, (adieu l'effet pandi panda après le cinéma),
- plein de choses à réaliser au crochet (Père Noël j'aime la laine dans mes souliers),
- fabriquer ses sacs (l'art de frimer avec ses vieilles fringues usées adorées),
- pleurer de joie avec la teinture aux pelures d'oignons (de jolis cadeaux maison),
- crocheter des tawashis lavables pour la vaisselle, en vieux tee-shirts et ficelle (pour ne plus jamais jeter l'éponge),
- cuisiner les épluchures pour régaler ses amis (vous aimerez l'effet peau d'orange),
- cuisiner tout court, pour moins d'emballages et moins de chimique (c'est trop de la tarte),
- cueillir des plantes pour ses tisanes, peu et pas au même endroit (une petite tasse de "pisse-mémé" ?),
- troquer des boutures lors de trocs aux plantes, avec ses amis ou sa famille (la forêt vierge à domicile),
- cueillir des feuilles à l'automne pour réaliser des herbiers, carnets compris (se presser demande du temps),
- cueillir des plumes lors de la mue estivale (pour ne plus se faire plumer),
- s'offrir et offrir des objets de seconde main aux puces, sur les vide-grenier, en ressourceries (les plaisirs démodés),
- fabriquer sa corbeille à papier récup' (pour que ça cartonne),
- lire, des livres troqués dans les boîtes à livres, ou dénichés aux puces et dans les librairies d'occasion (devenez un rat de bibliothèque),
- recopier de jolis poèmes et citations issus de ces mêmes livres dans des carnets (l'encrage des jours),
- récupérer les couvertures de ses carnets de jeunesse pour y recopier les poèmes en question (on efface et on recommence).
De quoi occuper ses week-ends, ses longues soirées d'hiver ou ses moments entre amis ! Et j'écris cet article en sirotant le jus de cuisson de ma courgette de midi, conservé dans ma petite thermos (bien meilleur qu'un red bull ; avis aux jeunes de passage par ici avant leurs examens).
Conclusion : la créativité, le rêve, la poésie, la tendresse et l'originalité ne s'achètent pas ; ils se fabriquent et se partagent ! Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, non ?
On en vient maintenant aux petits plus à lire et à écouter, pour se forger son propre avis sur tout ça ; cliquez sur les vignettes en tête de chaque paragraphe pour accéder aux contenus :
On commence tout doux mais fort, avec un joli conte de Maurice Carême, "Le magicien aux étoiles", extrait des "Contes pour Caprine" (primés en 1947). Impossible de ne pas faire le rapprochement avec la situation environnementale actuelle ; on vérifie, une fois de plus, la pré-science et l'intuition sans failles des poètes, gentiment qualifiés de ravis de la crèche (ravis mais loin d'être couillons, à bon entendeur...).
On en vient ensuite à cette génialissime émission radiophonique économique : "une planète à nourrir" ; fabuleuse de clarté et de bon sens (un enfant de 4 ans comprendrait). S'il n'y avait qu'une émission à écouter pour bien comprendre les enjeux environnementaux, c'est bien celle-là ! Merci France Culture !
Et pour s'inspirer un peu plus niveau sobriété heureuse ; deux de mes anciens cahiers réalisés pour Hugo l'escargot (à vous de leur demander de réparer les liens de téléchargement vers mes livrets documentaires de 15 pages chacun ; mes démarches demeurent vaines). Et un petit livre (illustré par votre "serviteuse") pour s'ouvrir au fléxitarisme/végétarisme ; je suis végétarienne depuis 9 ans, je n'ai pas de carences, je suis plus proche d'une taille 40 que d'un 38, et je suis toujours aussi gourmande, si ça peut vous rassurer. ^^ Le tout étant d'y aller pas à pas. J'ai déjà arrêté la viande rouge, puis la blanche (environ 2 ans avant les 9), puis j'ai finalement arrêté le poisson et les crustacés pour aller au bout de la démarche ; je n'y pense même plus aujourd'hui tellement ça ne me manque pas !
Voilà, sur ce, bonne écoute, bonnes lecture et expérimentations de tout ça ; pour apprendre à faire de nouvelles choses il y a la famille, les amis, les ateliers des ressourceries et des festivals nature, les tutoriels sur le net, et les livres de la bibliothèque ! On peut aussi se lancer au p'tit bonheur la chance ; ça marche très bien. :) À vous de jouer maintenant, dans tous les sens du terme !